Les Touareg :  Histoire et culture

Touaregs, hommes bleus du grand désert


Les touareg que nous appelons également les " hommes bleus " en référence à leur tenue de couleur indigo sont des éleveurs nomades généralement Berbères ou descendants libyens. Ils s'appellent eux même Kel Tamasheq " les gens du tamasheq " (cf lexique) ou encore Kel Tagelmoust   " ceux qui portent le voile " ou Imajeghen  " les hommes libres ". Au singulier on parle de Targui, nom qui pour certains serait d'origine arabe et qui signifierait ''abandonné de Dieu''.
Ils appartiennent à un ensemble culturel bien spécifique avec un solide sentiment d'appartenance une identité forte (Temoust) une histoire et des références communes notamment une langue, le Tamashek et un alphabet, le Tifinagh (prononcer Tifanar), transmis par les femmes - femmes dont la place accordée est très importante et dont l''autonomie économique est un des fondements de leur société.  Leur zone de peuplement traditionnelle, couvre la majorité de la surface du Sahara et une partie importante du Sahel Central et s'étend sur près de 2,5 millions de km2, l'équivalent de l'Europe occidentale.
En l'absence de tout recensement fiable on peut estimer l'ensemble de la population Touareg à plus de 3 millions d'individus - dont environ 1 million au Mali, plus de 1,5 millions au Niger et environ 500 000 répartis entre l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso. 

Le mode de vie de ces hommes du désert est aujourd'hui remis en cause, les obligeant à trouver des solutions alternatives.

Les Touaregs furent pendant des centaines d'années les maîtres incontestés des routes commerciales du Sahara, dont ils contrôlaient les pistes caravanières ce qui leur procurait une certaine existence et surtout évoquaient avec excellence une image de liberté. Cependant, suite à la décolonisation, les frontières des pays africains se sont brusquement matérialisées et la transhumance devint un problème, ce qui les poussa peu à peu à se fixer à proximité des pâturages ou aller travailler plus ou moins provisoirement dans les chantiers de prospection pétrolière ou minière. En raison de leur nomadisme et de leur infériorité numérique dans tous les pays dans lesquels ils s'établirent ou se déplacèrent, les Touaregs subirent alors une marginalisation politique et économique récurrente pendant des décennies. Aux révoltes régulières, succéda en 1990, une lutte armée et la naissance de mouvements de rébellion entraînés dans les camps libyens. Le non-respect des clauses des accords de paix de 1995 engendra des rancoeurs des deux côtés : frustrations côté touareg et une ségrégation manifeste d'autre part notamment dans l'accès au marché du travail pour les hommes bleus qui cherchèrent à se sédentariser. En 1996, les rebelles en gage de paix déposèrent les armes, acceptant de les détruire publiquement à Tombouctou, et les familles réfugiées en Mauritanie, en Algérie et au Burkina Faso réinstallèrent leurs campements.

Être Touareg c'est s'adapter au monde sans perdre son âme

Malheureusement, des problèmes récurrents et insolvables s'ajoutent à la fragilité de l'écosystème et à l'isolement de ses habitants qui sont tantôt opprimés, au mieux négligés par les pouvoirs politiques alentours :  des températures plus qu'extrêmes et une désertification accélérée due au réchauffement climatique qui rend le territoire hostile voire invivable, la sous alimentation et la menace de famine des populations (puisque insuffisance de la production agricole, raréfaction des pâturages et mortalité élevée des bétails due aux épizooties), absence d'assistance médicale pour le suivi des familles ou les évacuations d'urgence, l'installation de puits de pétrole dans le nord du Mali, l'exploitation de mines d'uranium, denrée rare et qui suscite toutes les convoitises, la présence d'Al-Qaida Maghreb dans le Sahel.
Pour l'heure, les aides au développement ne laissent pas la perspective d'un avenir meilleur car aucun programme ne prévoit la construction de puits ou d'hôpitaux en zone touareg. Alors ces hommes bleus, ces Imajeghen, hommes libres en quête de changement et d'intégration à une vie plus moderne, se forment pour mettre en place une élite de nouvelle génération : celle qui, par le savoir, la connaissance obtiendra du pouvoir pour son peuple (Cf les guitares électriques des Tinariwen (http://tinariwen.artistes.universalmusic.fr/

Le Mali des Touareg

Si la région sud du Mali est recouverte essentiellement par la savane, le centre est la région sahélienne, relativement sèche et couverte de steppe et les deux tiers nord sont entièrement désertiques et appartiennent au Sahara Méridional.
Le territoire Touareg : L'économie du nord, qu'elle soit pastorale, caravanière, ou encore agro-pastorale, varie en fonction de la région où les touaregs vivent.
Ils occupent au Mali un espace qui va de la zone saharienne à la zone soudanienne, et forment un pont qui relie l'Algérie et le Burkina Faso. Le pays touareg malien, à l'extrême nord-est, est éloigné de la capitale Bamako.
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La commune de Taboye

Elle est située dans le Cercle de Bourem qui dépend de la région de Gao, à environ 300 kms de Tombouctou sur les rives du fleuve Niger.

La commune de Taboye a été choisie par Moussa et Ibrahim Ag Assarid ainsi que les membres de la Caravane du coeur pour initier et développer le soutien médical et scolaire à la communauté et sachant que de nombreux projets humains peuvent suivrent dans le cercle de Bourem à moyen terme (voir projets) compte tenu de sa situation géographique.
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